
Claude François, « Cloclo la Belle Gueule »
Claude François a 17 ans lorsqu’il arrive avec sa famille à Monte-Carlo. L’adolescent commence à prendre des cours de musique et rapidement est engagé dans un orchestre qui se produit à l’International Sporting Club. Mais son rêve est de chanter, alors il va écumer les scènes locales jusqu’à sa rencontre, en 1959, avec Janet Woollacott, une danseuse anglaise. Au début des années 60, le couple décide de tenter sa chance et quitte le sud de la France pour s’installer à Paris. Sous le nom de scène Koko, il sort son premier 45 tours, Le Nabout twist, mais c’est un échec. Sa persévérance finit par payer en 1962 avec la chanson Belles Belles Belles qui le propulse sur le devant de la scène. Dès lors, sa carrière est lancée sous la houlette de son agent, Paul Lederman. Rapidement il enchaîne les succès; Dis-lui, Si j’avais un marteau, Même si tu revenais. Perfectionniste, l’artiste tient à porter une attention particulière à la mise en scène de ses spectacles et aux chorégraphies. Il décide alors d’engager quatre danseuses, surnommées les Clodettes, qui l’accompagnent sur les plateaux télé et en tournées à partir de 1966. En 1967, Claude François choisit également de créer son propre label, les Disques Flèche. En 1968, il sort le titre Comme d’habitude écrit par Gilles Thibault qui devient un tube mondial, adapté en anglais par Paul Anka (My Way). En 1972, il rachète la revue Podium à Claude Bernardini et installe la rédaction, initialement basée à Toulouse, à Paris. La carrière et la vie personnelle du chanteur sont alors mises en scène dans les pages du magazine. Dans les années 70, il multiplie les collaborations, et travaille avec Patrick Juvet qui lui écrit Le lundi au soleil en 1972.
La Carrière de Cloclo dans les Années Yéyés
En 1959, il fait partie, en tant que chanteur, de l’orchestre de Marcel Blanchi à l’hôtel Le Provençal à Juan-les-Pins[12]p. 38-39. Si sa rémunération lui permet enfin de vivre et de faire vivre sa famille, il est désapprouvé dans son choix par son père qui aurait voulu qu'il devienne comptable. Sa mère le soutient toutefois dans sa passion pour la musique. À l'été 1961, il monte à Paris sur les conseils de Brigitte Bardot et de Sacha Distel rencontrés sur la Côte d'Azur (Claude François a donné des cours de danse à Brigitte Bardot dans la boîte de nuit le Papagayo à Saint-Tropez) ; il est accompagné d'une jeune danseuse d'origine anglaise, Janet Woollacott, rencontrée en 1959 lors d'un spectacle et épousée le 5 novembre 1960 à Monaco. Son père, qui ne lui adressait plus la parole depuis deux ans, était malgré tout venu au mariage, avant de mourir d’une maladie des poumons le 19 mars 1961. De retour à Paris, Claude François signe un contrat de cinq ans avec les disques Fontana. À l'automne 1962, il obtient son premier succès, avec Belles ! Belles ! Belles !, adaptation de Girls Girls Girls (Made to Love), composée par Phil Everly, des Everly Brothers, et interprétée initialement par Eddie Hodges, dont il s'est inspiré pour la version française et dont il cosigne les paroles avec Vline Buggy. Ayant fait le siège du bureau de Daniel Filipacchi à Europe 1, il obtient que son 45 tours passe deux fois par jour dans l'émission Salut les copains tout au long de la semaine. Sa carrière est lancée. Belles ! Belles ! Belles ! est son premier scopitone, réalisé par Claude Lelouch : il chante dans la neige, dans un bois de la région parisienne, au milieu de jeunes filles dansant dans une tenue hors de saison. Sa participation à plusieurs émissions de télévision lui permet de se faire connaître. Il passe à l'Olympia le 18 décembre, avec les Spotnicks.
Les Chansons Inoubliables de Claude François
Il était l’un des artistes les plus populaires de sa génération. Le 11 mars 1978, Cloclo disparaissait à l’âge de 39 ans, laissant derrière lui des fans inconsolables et un répertoire inscrit à jamais dans nos mémoires. Retour en vidéo sur ses plus grandes chansons. « Belles, Belles, Belles » (1962) - Avec ce titre, Claude François va connaître son premier grand succès. Il faut dire que le chanteur a tout prévu: une chanson rythmée, un refrain entêtant et même un scopitone réalisé par un jeune réalisateur, un certain Claude Lelouch… Déterminé à séduire le public, Cloclo harcèle Daniel Filipacchi, animateur de l’émission "Salut les copains" sur Europe n°1, pour qu'il diffuse sa chanson deux fois par jour. Objectif atteint! Le disque s’écoulera à 1,7 million d’exemplaires. Le début de la légende. « J'y pense et puis j'oublie » (1964) - Dans les années 1960, l’artiste enchaîne les reprises. Une chanson retient particulièrement son attention, celle de Bill Anderson intitulée "It Comes and Goes". Claude François la chante en souvenir de sa première épouse, la danseuse anglaise Janet Woollacott. Après deux ans de mariage, la jeune femme, épuisée par les crises de jalousie du chanteur, le quitte pour une autre vedette, Gilbert Bécaud. « Comme d'habitude » (1967) - Cette chanson écrite à quatre mains avec le compositeur Jacques Revaux raconte le quotidien d’un couple au bord de l’abîme. Si les paroles sont criantes de vérité, c’est parce que Claude François a décidé de mettre son chagrin en musique. En secret, l’idole des jeunes vit une histoire d’amour passionnée avec France Gall . Mais jaloux de sa victoire à l’Eurovision, le chanteur met fin à cette idylle en 1967. Quelques mois après leur séparation naît « Comme d’habitude », grands succès. Le morceau devient un succès grâce à son adaptation en anglais par Frank Sinatra...



