00   Johnny Hallyday
Johnny Hallyday, « Idole des Jeunes »
Admirateur d' Elvis Presley ou encore de Chuck Berry , Johnny Hallyday s'est imposé comme le seul vrai rocker français. Adulé pour son répertoire, son charisme ou encore sa présence scénique, ce monument déplace les foules. Bercy, Parc des Princes, Stade de France... Il est allé jusqu'à réunir 400.000 personnes au pied de la Tour Eiffel, pour marquer l'entrée dans le nouveau millénaire. Qu'il soit adulé ou raillé, Johnny Hallyday est une légende à part entière. Il n'a que 14 ans lorsqu'il découvre le rock en voyant « Lovin' You » avec Elvis Presley. Dès lors, il court les clubs avant de se faire remarquer par un producteur et d'enregistrer son premier 45 tours en 1960. Il s'agit de « T'aimer follement » qui sera suivi du célèbre « Souvenirs souvenirs ». L'année suivante, il se lance dans le twist, séduit un public de plus en plus large et devient alors « L'idole des jeunes », titre qu'il chante à ce moment-là. En 1963, il rencontre Sylvie Vartan et part avec elle dans la mythique ville de Nashville pour enregistrer « Pour moi ma vie va commencer ». Le succès est au rendez-vous même si on se moque parfois de lui. Pour répondre aux railleries du chanteur Antoine , Johnny lui répond « Cheveux longs idées courtes », puis enchaîne sur « Noir, c'est noir » moins léger que ses twists d'auparavant. Les années 60 continuent sur fond d'idylle avec Sylvie et s'achèvent en beauté avec un tube magistral : « Que je t'aime » qu'il crée en 69. Dans les années 70, Johnny commence à construire son mythe de grand showman et ses concerts sont de plus en plus spectaculaires. Du twist au yéyé en passant par la soul, la variété et même le cinéma, le rocker au cœur tendre ne cesse d’enflammer son public. Une forte présence, des mises en scène grandioses et une voix dont la puissance et les intonations rauques font son image de marque.

Débuts musicaux de Johnny (1957-1960)
Johnny commence sa carrière avec le soutien de ses proches, notamment de Lee Halliday, son premier mentor, pygmalion et agent artistique qui le produit. Convaincu que cette musique peut s'imposer en France, Lee Halliday fait envoyer d'Amérique, par sa famille, des disques de rock qui permettent à Johnny de faire son apprentissage. Il devient dans le même temps possesseur d'une collection de disques alors inconnus en France. Eddy Mitchell se souvient à ce propos : « Johnny avait beaucoup de disques américains qu'on ne pouvait pas acheter en Europe, ce qui me permettait d'écouter tout ce que je ne pouvais pas écouter autrement, si bien qu'on passait souvent des après-midi et des soirées à écouter Presley, Bill Haley et des tas d'autres trucs qui n'étaient pas encore disponibles chez nous ». À partir de 1958, Johnny fréquente ce qui bientôt devient le lieu culte du rock français : le Golf-Drouot, d'Henri Leproux. C'est là qu'il retrouve d'autres copains, futurs confrères et concurrents : Long Chris, Dany Logan, Jacques Dutronc et Eddy Mitchell. Sur le tremplin, s'inspirant de ses idoles, il chante des reprises et adaptations françaises du répertoire américain en s'accompagnant à la guitare. À l'Orée du Bois, il est renvoyé dès le troisième soir. Accompagné par Philippe Duval, son premier guitariste (Jean-Pierre Martin lui succède au printemps 1960), il cherche à se produire dans divers clubs, mais partout le scénario est identique : on le refuse ou il est remercié. Il joue aussi avec ses amis Jacques Dutronc et Eddy Mitchell dans le square de la Trinité. Il obtient ses premiers succès publics en chantant pour les GIs dans les bases américaines. Le 30 décembre 1959, il participe à l'émission de radio Paris cocktail de Pierre Mendelssohn. Les auteurs-compositeurs Jil et Jan le présentent à Jacques Wolfsohn disques Vogue.

La Période « L'Idole des Jeunes » (1961-1964)
Alors que de nombreux incidents parsèment toujours ses apparitions et que plusieurs villes (Biarritz, Bayonne, Strasbourg, Cannes...) lui ferment leurs portes, Johnny enregistre, aux studios Fontana à Londres, son premier disque Philips Viens danser le twist réalisé par Lee Hallyday (ce dernier a signé avec Philips un contrat le même jour que son cousin et devient officiellement réalisateur artistique, il réalise ainsi jusqu'en 1975 la totalité des enregistrements de Johnny Hallyday, il adopte alors également la graphie de « son nom » avec deux y). Le disque sort le 20 septembre 1961 ; le jour même où Johnny Hallyday débute à l'Olympia de Paris, où il se produit jusqu'au 9 octobre. Il est le premier artiste de sa génération à se produire en vedette dans la salle de Bruno Coquatrix, d'où il lance le twist en France[78],. Pour Noël, sort l'album Salut les copains, titre qui se veut un clin d'œil reconnaissant à la célèbre émission radio. La chanson Retiens la nuit s'impose particulièrement et marque sa carrière. Si ce n'est pas la première chanson douce du rockeur, écrite par Charles Aznavour et Georges Garvarentz, elle fait date et lui vaut un regard des critiques plus clément. Son jeu de scène et les débordements que provoquent ses apparitions publiques sont toujours dénoncés, mais on souligne aussi, à présent, ses qualités vocales[m] et son talent d'interprète. Début 1964, sort le 25 cm Les guitares jouent, enregistré avec son nouveau groupe Joey and the Showmen. Pour la première fois il donne dans le country blues avec Excuse-moi partenaire. Le succès, tant public que critique, est à son troisième Olympia, où il se produit du 6 février au 15 mars. (Johnny Hallyday Olympia 64)…

Sites de Références
JOHNNY HALLIDAY
SYLVIE VARTAN
EDDY MITCHELL
SHEILA